Comme tous les ans, durant ce mois de juillet nous nous sommes rendus à l’université d’été des sophrologues caycédiens. Celle-ci était précédée par la journée des directeurs d’écoles. Ce fut avec plaisir que nous avons retrouvé nos collègues et amis. Au cours de cette journée nous avons eu l’occasion de suivre une excellente présentation de Bernard Barel, co-directeur des écoles de Carcassonne et Paris 13, sur l’alliance. En voici un résumé.
Le concept d’alliance est tout à fait central de notre méthode et caractérise la relation entre le sophrologue et le sophronisant.
Bien souvent on réduit l’alliance à une forme d’empathie et on l’oppose aux phénomènes de transfert et contre transfert. Il est donc utile de définir ce qu’est l’alliance.
Tout d’abord on peut dire qu’elle peut revêtir 3 formes :
Naturelle, en rapport avec l’attitude du même nom et qui trouve sa place notamment lors du dialogue pré-sophronique. Celle-ci nous met en position haute et ne reconnaît pas l’expérience subjective du sophronisant.
Humaniste, avec un accueil de l’autre et de ses différences, elle est empathique et met en scène une rencontre existentielle, on l’utilise lors du dialogue post-sophronique. Il faut noter que l’empathie, par sa nature va limiter les possibilités de réduction du sophrologue.
Sophronique, elle requiert la mise entre parenthèses, le sophrologue ferme les yeux et se laisse surprendre par la présence du groupe ou de la personne comme si c’était la première fois. C’est évidemment lors des pratiques que l’on développera l’alliance sophronique, mais l’utiliser lors du dialogue présophronique et lors de l’analyse vivantielle est chaudement recommandé. Cependant, ce type d’alliance a ses contraintes et impératifs :
- Le cadre doit être clair pour tout le monde
- Le champ de la relation d’aide doit être de la compétence du sophrologue (la réalité objective)
- Sa qualité dépend de l’expérience et de l’entraînement du sophrologue qui en est entièrement responsable
- Elle se fonde sur les lois de la Sophrologie Caycédienne.
Peut-être vous demandez-vous « pourquoi ne pas se contenter de l’empathie au lieu de chercher l’alliance sophronique ? »
Le but est de créer un « champ » sophronique résultant de l’intégration des régions phroniques individuelles.